Les Routes Blanches

Olivier, 2025 : "Les Traversées de France : sur les routes blanches 
de Nice à la Hague dans les pas de Sylvain Tesson"
1 900 km – D+ 27 000 m - en 8 jours

Le site qui décrit les traversées de France, à retrouver ici --→

Après "La Via Podiensis" et "In Vino Veritas", Olivier va réaliser, avec Pascal Bride, le parcours concocté par Stéphane Gibon avec chaque année, une nouvelle thématique. Il va participer à cette randonnée longue distance sous le format randonnée permanente afin de pouvoir choisir sa date de départ. Ce sera du lundi 5 mai au lundi 12 mai. 

Jour 1 – lundi 5 mai : Nice / Comps sur Artuby – 250 km – D+ 6 100 m - 3h55 : Olivier et son compagnon Pascal sont prêts à partir, et la pluie n’est pas encore au rendez-vous. En début de matinée, la Madone d’Utelle (CP1) est atteinte vue panoramique jusqu’à la mer (1/5 du parcours réalisé). A 11h, un message : plutôt crachin que pluie ! Pause snack à Valberg. CP 2 Col de la Sine, CP 3 Péone, CP4 la clue St Auban. Arrivée à Comps sur Artuby après 250 km à 19h40 soit 15h40 depuis ce matin et 13h vélo.  ​​​​
D’OLIVIER J1 : C’est parti pour 8 jours sur une nouvelle Traversée de France avec le jeune retraité Pascal B. Grosse étape aujourd’hui avec des conditions météos humides. De belles découvertes dans le département des Alpes Maritimes, Sanctuaire de la Madonne d’Utelle, Col de la Sinne, Gorges du Cians et Dalus, De beaux villages perchés.

Jour 2 – mardi 6 Mai : Comps sur Artuby / Bollène / 250 km – D+ 3 200 m - Départ 5h. Le CP 5 d’Illoire raté du coup c’est le village d’Aiguine qui en fait office. Une très belle photo avec le soleil qui illumine le paysage avec en dessous la mer de nuage. La pluie de la veille est oubliée mais l’humidité est là avec les gorges du Verdon (photo du panneau d’Aiguines) dans le coton à 8h20 et il ne fait pas chaud. La photo prouve que le verdon est …. vert. À 8h30, 55 km parcourus bientôt le plateau de Valensole et la vallée de la Durance à traverser pour rejoindre Forcalquier. A 10h30 la Durance est franchie entre Oraison et la Brillanne. Après la Brillanne passage au CP6 à Lurs. A 12h40 Forcalquier est dépassé. A 16h10 la montée du col de Fontaube au dessus de Brantes est entamée. Le Ventoux est à babord. Il reste environ 80 km avant d’atteindre le but de la 2^e étape à savoir Bollène. A 17h15, le Vaucluse se profile avec passage à Vaison la Romaine puis à nouveau la drôme (Tulette, Suze la Rousse) et enfin le Vaucluse pour Bollène. Comme hier, arrivée à 19h40 mais avec un départ une heure plus tard : 14h40 pour 11h25 de pédalage ; avec un dénivelé divisé par 2 vitesse de 22 km/h. 
D’OLIVIER J2 : Etape de transition pour se positionner aux portes de l’Ardèche ; Les gorges du Verdon dans du coton ce matin. La saison des coquelicots est ouverte. Plateau de Valensole , plateau d’Albion , Le ventoux qui ne veut pas se montrer , les bords de l’Ouveze parsemés de beaux villages et le vent du Nord bien présent sur ce final d’étape .Demain est un autre jour ( probablement le plus dur de cette traversée)

Jour 3 – mercredi 7 Mai : Bollène / La Canourgue 275 km – D+ 5 200 m - Départ 4 h.  Une nouvelle journée à dénivelé. Le Rhône est franchi à Pont St Esprit puis direction le CP8 à Aigueze atteint à 4h47, traversée de l’Ardèche et remontée des gorges de l’Ardèche parcourues sous le crachin. Photo au Pont d’Arc, le CP9 à 7h02. A 7h15 Pause à la boulangerie à Vallon Pont d’Arc où la route est sèche. Déjà 3h de pédalage et 60 km de fait. Après Vallon c’est la montée à Sampzon puis après la rivière d’Ardèche, c’est le Chassezac qui est côtoyé. Passage aux Vans. Après Malbosc le parcours quitte l’Ardèche pour entrer dans le Gard avant la Lozère. 
A partir de Fourniel, ça commence à monter, passage au col de Charnavas (500 m). Après Génolhac montée jusqu’à 1 400 m et à, partir du Mas de la Barque, une portion gravel (franchissement du Tarn). Ensuite c’est la redescente sur le Pont de Montvert, au pied du Mont Lozère. 
Florac Trois Rivières, à la confluence du Tarn, Tarnon et de la Mimente, les 2 compères y sont à 17h30 ; 200 km parcourus. La Route ensuite les emmène, via le col de Pierre Plate, sur le causse Méjean ; descente sur la Malène (19h32 - 233 km) ; une pause et c’est reparti le long du Tarn jusqu’aux Vignes avec alors une remontée jusqu’à 950 m sur le causse de Sauveterre (passage au point sublime). A 22h10 l’étape est finie, La Canourgue est atteinte.

D’OLIVIER J3 : Une grosse journée bien usante. De la pluie ce matin dans les gorges de l’Ardeche , et vent du Nord sur les causses. Des raidars en Lozère dignent de ceux qu’on trouve dans le pays Basque !  Les 8 km de piste Gravel du Mas de la Barque chaotique mais c’était beau.

Jour 4 – jeudi 8 mai : La Canourgue / Ussel 250 km – D+ 4 300 m - Départ 4h56, Depuis la Canourgue direction nord, ça monte en direction du plateau de l’Aubrac. Passage par Nasbinals, St Urcize à la limite de la Lozère et du Cantal pour quelques kilomètres car après la Trinitat passage dans l’Aveyron. Un peu d’altitude est perdu pour le passage de la Truyère (belvédère du barrage de Sarrans). Après Mur de Barrez à nouveau c’est le Cantal. Ca remonte pour atteindre le col de Curebourse (997 m au dessus de Vic sur Cère, vallée de la Cère,) Ca redescend, passage à St Jacques des Blats au pied du Plomb du Cantal, et ça remonte pour faire le col du Perthus (1 309 m) qui permet de relier la vallée de la Cère à celle de la Jordane avant d’attaquer le Pas de Peyrol qui culmine à 1 589 m. Passage à Salers, Mauriac puis franchissement de la Dordogne (limite entre le Cantal et la Corrèze). Belvédère de Gratte Bruyère (CP), Sérandon, Ligniac et enfin Ussel à 20h30.

D’OLIVIER J4 : Conditions hivernales sur le plateau d’Aubrac ce matin. Heureusement on a pu prendre un bon petit déjeuner à Nasbinals ! Les pourcentages à 2 chiffres du Cantal sur les balcons de Thiezac et le Col du Pertus. Le vent qui fait son travail de sape pour user les organismes. Final d’étape qui rejoint la Dordogne et le département de la Corrèze ! Une 4ème journée qui marque la fin des étapes de montagne … 20 000m + en 4 jours.

Jour 5 – vendredi 9 mai : Ussel / Etant de la Gabrière, parc régional de la Brenne - 240 km – D+ 2 800 m - Départ qu’on peut qualifier de tardif : 6h15. Ce matin il ne fait pas chaud sur le plateau des 1000 vaches, 5° à 900m. Ils sont toujours bien emmitouflés (cf. photo CP 15, Magnat l’Etrange). Mais le soleil est là, il faut sortir les lunettes de soleil. Peu avant Felletin, la Creuse est rejointe, tout au long de la journée elle sera suivie et ils joueront à saute-moutons avec elle avec 17 franchissements. A 9h10, sur le marché de Felletin (10 km avant Aubusson) une pause déjeuner roborative. A Crozant juste après la confluence des 2 Creuse (la Creuse et la petite Creuse), passage du département de la Creuse à celui de l’Indre. Dernier passage de la rivière à Romefort, l’étape est bientôt finie, il reste une vingtaine de kilomètres. Pour la rejoindre c’est une zone d’étangs et l’étape, à l’auberge de la Gabrière, à côté de l’étang éponyme est atteinte à 19h15. 

D’OLIVIER J5 : Entre le Parc des Milles Vaches et le Parc de La Brenne, on se balade le long de la Creuse. Des petites routes tranquilles et vallonnées. Encore bien froid ce matin dans la forêt mais une belle luminosité avec la brume. L’arrêt au marché de Felletin a sauvé notre Bridou ! Un poulet rôti et ça repart ! Surprise, on croise Jacques, le trésorier du Club des CTC en séjour dans la Creuse.

J6 – Samedi 10 Mai : Parc régional de la Brenne(La Gabrière) / Laval -300 km –
D+ 1 800 m Départ à 5h pour l’étape la plus longue. Très rapidement le parcours quitte l’Indre pour entrer en Indre et Loire, « les Châteaux de la Loire » se profilent. Ainsi à 7h20 c’est celui de Loches sur l’Indre, puis passage par Chenonceaux (sur le Cher) à 9 h, 3/4 d’heures plus tard, c’est celui d’Amboise (sur la Loire). Après près de 150 km passage de l’Indre et Loire à la Sarthe et après 240 km c’est la Mayenne qui est atteinte, l’étape aura lieu dans la capitale de ce département, Laval. A 19h20, l’étape est bouclée, la moyenne s’élève de jour en jour. 

D’OLIVIER J6 : Une belle bambée aujourd’hui mais avec un vent heureusement favorable !  Un beau lever de soleil dans le Parc Régional de la Brenne. Il faut bien attendre 10h avant d’enlever les couches chaudes, mais ensuite des conditions parfaites. Une trace avec de la belle pierre, des châteaux, des rivières, des petits villages de caractère et peu de circulation/ Et il en plus il fait beau en Mayenne.Mention spéciale àpascal p. qui est venue à notre rencontre avec quelques victuailles ! Une superbe attention qui boost le moral ! C’est encore loin la mer ? 
Question mystère : comment s’appelle les habitants de « La Chapelle aux Choux »?

J7 – Dimanche 11 Mai : Laval / Coutances -180km – D+ 2 000 m Départ à 6 pour une étape courte. Cap sur l’océan. Après 45 km, le parcours quitte la Mayenne pour l’Ille et Vilaine, passage à Fougères (68 km), ils sont en Bretagne. Le département de la Manche est atteint après La Ferré et, peu après, c’est le passage au cimetière américain de St James (sur la commune de Montjoie St Marin). Juste après Ducey les Chéris, la Sélune, fleuve qui se jette dans la baie du Mont St Michel,  est franchie. Encore quelques kilomètres et, à St Quentin sur le Homme, au loin, le Mont St Michel, merveille de l’occident. A Avranches un autre souvenir de la seconde guerre mondiale avec la place Patton qui célèbre ce général libérateur de la ville (monument et borne de la liberté). Après Avranches, un arrêt au bord de la baie à la pointe du Groin du Sud, l’océan n’est pas loin et à partir du bec d’Andaine leur route s’en rapproche encore avant de s’en éloigner pour rallier Coutances avec sa cathédrale et le hameau de l’étape (au nord de Coutances). De plus en plus tôt l’arrivée ! 17H50.

D’OLIVIER J7 : Bienvenue en Normandie !!! La vue sur le Mont St Michel nous guide vers la fin de notre aventure en duo avec Pascal . Il ne reste plus que les raidars du cotentin demain. La Mayenne nous a offert un épisode de pluie ce matin mais le soleil est vite réapparu l’après midi. Une belle journée

J8 – Lundi 12 Mai : Coutances / Cherbourg -170km – D+ 1 900 m - C’est le dernier jour ! Parcours pour remonter la presqu’île du Cotentin par la côte est avant d’arriver à Cherbourg. Toujours un départ tôt, 6h15. A 7h30, l’abbaye de Lessay est atteinte et la Manche rejointe à Port Bail avec passage sur le pont aux 13 arches sur le havre de Port Bail. A 10h50, c’est Flamanville, en photo pas un EPR mais le château de cette localité. Le panorama de la réserve naturelle de la mare de Vauville a un air d’Irlande avec des moutons au loin. Le nez de Jobourg dépassé, encore un peu vers le nord en direction de Goudry puis le chemin repart vers l’est et rejoint Port Racine, le plus petit port de France ! Encore quelques encablures et Cherbourg est atteinte.

La présentation de la traversée  : Il y a eu par exemple la traversée géographique (la diagonale hyper rurale en 2019), la traversée historique (la Réconciliation en 2021, voilà la traversée de France littéraire. Cette année, le but est de suivre, en fonction du possible, le parcours qui a donné lieu au livre de Sylvain Tesson « Sur les chemins noirs » paru en 2016 chez Gallimard. Comme l'auteur qui a cherché les chemins de traverses (les chemins noirs sur les cartes IGN), la traversée de la France se fera le plus souvent par les petites routes, les fameuses routes blanches des cartes Michelin, celles surlignées en vert sont les plus attrayantes. Le départ se fait de Niceet l’arrivée à la Hague dans la presqu'île du Cotentin. Une nouvelle cette traversée de France c'est « le grand plaisir des petites routes » et le « pédaler intelligent » : ce n'est pas une course mais un voyage sportif à bicyclette,  à travers la France.

Le parcours Au départ de Nice, là où les Alpes se jettent dans la grande bleue, il faut partir à l’assaut de l’arrière-pays, à travers villages perchés, sanctuaire sentinelle, cols discrets, gorges et clues vertigineuses, végétation luxuriante et terre rouge. Au nord du Var, c’est la partie montagneuse du parcours. Après les gorges du Verdon, c’est le déboucher sur le lac de Ste-Croix, et c’est la Provence et après la fertile Durance, le géant de Provence sera évité par le nord. La vallée du Rhône offrira ensuite les vestiges de la colonisation romaine avec des ruines doublement millénaire mais aussi la culture des vignes. Une fois le Rhône franchi, ce sont les gorges de l’Ardèche qui se profileront et dont il faudra s'extraire par de petites routes, avant d’attaquer le plat de résistance, consistant et généreux, du Massif-Central.Quelques part au-dessus des Vans, comme mentionnée par Sylvain TESSON, la limite calcaire/granit marque l’entrée en territoire Cévenol. Par de petites routes, un hameau isolé du Mont-Lozère sera atteint, avec alors, la seule vraie piste du parcours pour passer la ligne de partage des eaux : solide maison basse, en granit, et source du Tarn. La nature semble ici préservée mais ce paysage est le fruit de son adaptation par l’homme via le pastoralisme depuis des siècles. Après avoir croisé Stevenson et rendu hommage aux hussards de la République, ce sera la traversée d’un paysage unique de steppes, les grands causses, entaillés par de profondes gorges. L’Aubrac, la limite méridionale du parcours situé au cœur du château d’eau de notre pays. Les bovins remplacent désormais les caprins. De là, le stratovolcan cantalou est à portée de vue, c’est le dernier (gros) coup de butoir de la randonnée. Les paysages redeviennent verdoyants surtout en Chiraquie. Jusque-là, c’est globalement le parcours de Sylvain Tesson qui a été suivi, il le sera de nouveau plus loin. La Creuse permet de s’extraire du Massif-Central plein Nord par des petites routes rurales non dépourvues d’intérêts. Le grand-Ouest qui s’annonce est plus reposant. C’est là que se donnent à voir de beaux châteaux et forteresses au milieu d’une ruralité tournée vers une agriculture plus intensive. La fin du parcours est là : La Hague tout au bout du Cotentin, la fin du monde normand offre le bouquet final pour les yeux et les jambes se fera sur la plage d’Urville-Nacqueville.